Témoignages

Il y a une proposition que la famille puisse venir au Projet Personnel Individualisé mais je me sens autonome donc je ne souhaite pas qu’il soit là c’est personnel.

Pour ma part j’ai tellement d’indépendance que je ne sens pas l’utilité de la famille et de l’entourage.

La société est une famille, on n’est jamais vraiment seul et cela parfois entraine des tensions.

Je tenais à vous féliciter ainsi que vos équipes, pour le rythme et la qualité des réunions du CVS.

Je voudrais mettre en valeur sur le site web, l’excellent travail de l’équipe des Trois Galets.

Sur l’année 2022, ils ont organisé pas mal de sorties avec les résidents volontaires, pour se rendre au restaurant, à des compétitions sportives, des visites culturelles, où des sorties de loisirs en pub.

Les résidents ont pu suivre également la coupe du monde au Qatar, et en tant qu’aidant familial de mon frère Djamel, j’ai été invité pour le match France -Tunisie suivi d’un goûter avec tout le monde.

J’insiste également sur le fait que très régulièrement, les équipes sont très impliquées pour cuisiner avec les résidents, de bons repas fait maison. Merci à vous

M. Bensalah Kamel

frère d’un résident aux 3 Galets

L’accompagnement en foyer m’a permis de créer un entourage et des amis.

L’accompagnement permet de retricoter des liens après la rupture avec l’hôpital ; on redécouvre aussi les choses on ouvre les yeux sur notre situation, on retrouve de la liberté.

Le parcours dans l’habitat nous permet de retrouver une part de liberté.

Maintenant j’ai un cadre et ma liberté, elle fonctionne.

Un accompagnement riche en émotions partagées, une leçon de vie

Pendant l’année 2022, l’une de nos résidentes a eu besoin de notre soutien pour faire face à la maladie en stade avancée qui a ôté la vie de l’un de ses parents.
Lorsque j’ai pris mon rôle d’accompagnatrice dans cette situation, cela me semblait être une tâche extrêmement difficile, mais je suis heureuse d’avoir pu aider la résidente à traverser cette épreuve et à garder des souvenirs qui resteront en elle, pour toujours.
Au cours de cette triste période, l’état de santé de son proche s’est dégradé rapidement et c’est pourquoi nous avons décidé d’aller lui rendre visite dès que l’opportunité se présentait à nous. Le temps semblait être compté.
Ces derniers instants, leur ont permis de pouvoir se dire je t’aime, d’échanger quelques paroles, gestes tendres et sentiments, de se pardonner et s’excuser. Ces cours instants, sont les souvenirs qu’elle gardera à jamais avec elle, et qui lui permettront d’avancer, et de continuer avec moins de charge maintenant qu’elle a pu lui dire au revoir.
Pour moi, cette expérience fût enrichissante sur différents niveaux. Il y a eu des moments très difficiles où il fallait l’encourager, lui donner la force d’essayer de changer un peu les choses pour atténuer la douleur qu’elle pouvait ressentir. J’ai essayé d’être pour elle une épaule, un pilier sur lequel elle pouvait s’appuyer. Cette épreuve nous a permis d’établir un lien de confiance et de solidarité.
Lors de notre dernier passage à l’hôpital au chevet de son proche, j’ai su en repartant que sa douleur allait cesser et que nous avions fait tout notre possible pour l’accompagner dans ses derniers instants. Cela s’est confirmé le lendemain lors de mon arrivée au foyer, lorsque la résidente m’a prise dans ses bras en me disant : « ma mère est partie, maintenant je suis seule ».
J’ai toujours essayé de lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule, que sa vie n’était pas terminée et qu’elle devait continuer d’avancer. Sa maman ne serait plus présente physiquement, mais l’accompagnera toujours d’une certaine façon.
Le plus difficile pour moi, a été de l’accompagner au cimetière, de reprendre la voiture ensemble comme on le faisait pour aller à l’hôpital, tout en sachant que son proche était décédé et que cela ne se reproduirait plus. Si j’ai pu ressentir toutes ses émotions et cette tristesse, alors imaginer ce qu’a dû ressentir cette dame me déchire le cœur. C’est un accompagnement que je n’oublierai jamais et qui m’a beaucoup appris.
« Vivre la vie comme si aujourd’hui était le dernier jour » est une phrase qui me vient à l’esprit face à cette situation. Jusque-là, ça me semblait n’être qu’un cliché, mais c’est pourtant si vrai. Nul doute, nous devons profiter de chaque instant, chaque geste, chaque paysage et de chaque personne qui nous entoure. Voilà ce que devrait être notre quotidien.

Nathalie NARANJO

Auxiliaire de vie aux Trois Galets